Muriel BOUALEM

Conseillère municipale du groupe Arles en capitale

" Marseille, capitale européenne de la culture en 2013 est un événement mondial, les yeux du monde culturel seront braqués sur la Provence et notre ville. Cet événement si particulier est un atout pour la plupart des villes qui comme Marseille, en ont profité pour se refaire une beauté et pour booster leur économie. Chez nous qu'en est-il ? 

L'ambitieux projet des ateliers qui devrait être le coeur de cette manifestation semble piétiner, victime  collatérale d'un manque de vision et d'anticipation de la majorité municipale aux commandes de la ville. Espérons que les personnes courageuses et volontaires investies dans ce projet ne jetteront pas l'éponge !

Quand les autres villes partenaires de cette aventure en profitent pour se restructurer et repenser leur centre-ville : piétonnisation , création de parkings, réorganisation de la circulation... Nous, nous subissons la reproduction spontanée et anarchique des bornes et des sens interdits ! Comme si la Politique Globale de déplacement semblait issue des caprices d'un esprit pervers !

Quand les autres villes participantes réhabilitent leurs friches industrielles, au besoin en faisant confiance à des partenaires privés, nous, nous subissons depuis des années que la ville soit défigurée. Rares sont les quartiers épargnés : ancien site EDF, Lustucru, Bricomarché, Etablissements Perret, papeteries Etienne... L'équipe dirigeante multiplie les idées de projets sur ces sites. Idées fugaces, idées éphémères, idées creuses, propagande, « poudre aux yeux »... 

Malheureusement, il n'y a pas que leurs idées qui soient creuses, il y a aussi leur communication !

"Notre ambition est d'inventer de janvier à décembre 2013 une année passionnante, intelligente et joyeuse". 

Tel est le slogan que vous voyez fleurir sur nos murs et sur de coûteux panneaux publicitaires. 

Une année culturellement passionnante certes, mais ce qui nous passionnerait en 2013, ce serait de voir la ville se transformer, se moderniser, s'embellir, se structurer, s'adapter aux changements des modes de vie... Une année intelligente quoi ! Espérons qu'il s'agit là d'une bonne résolution ! 

Quant à l'année joyeuse, cela dépend pour qui ! Je ne crois pas que les habitants de nos quartiers populaires et de nos hameaux soient plus joyeux de leur cadre de vie en 2013 qu'en 2012 ! 

Sachez, Monsieur le Maire, que nous sommes impatients de vivre cette année culturellement exceptionnelle. Mais entendez aussi que nous restions pragmatiques et que nourrir nos esprits ne suffise pas. Il est plus important pour nous de nourrir nos enfants ! Or, depuis que vous dirigez cette ville, force est de constater que les entreprises fuient. Coïncidence ? Malchance ? Découragement face à la défiance ambiante ? 

 Ce que les Arlésiens attendent, ce ne sont pas des phrases pleines de vide  mais des actes concrets pour améliorer leur quotidien, des actions structurées, ciblées et efficaces pour créer des emplois.

Si nous souhaitons  que cet événement culturel soit une réussite, nous craignons que cela ne suffise pas à redresser durablement notre ville." 

Cyril JUGLARET
Conseiller Municipal

C’est sans surprise que la majorité municipale vient de valider les orientations budgétaires du Maire, présentées le mois dernier, à l’occasion du vote du budget 2012.

C’est encore sans surprise qu’à sa lecture on vérifie d’année en année le manque cruel de perspectives pour notre Ville et la même façon d’aborder les choses.

A entendre le Maire et son équipe pourtant, 2012 devrait  être  « une année charnière, durant laquelle Arles va pouvoir faire vivre une nouvelle ambition ». Rien que çà !!

En coulisse, toujours les mêmes projets depuis des années qui tardent à se concrétiser, qu’on ressort en boucle et qu'on tente de dépoussiérer pour les cérémonies et les discours… !! La réalité, c'est que les seuls projets qui aboutissent sont ceux des autres collectivités territoriales, celles qui nous maintiennent sous perfusion financière, celles qui décident de tout pour nous.

Côté finances, le Maire s’enorgueillit de maîtriser parfaitement sa gestion, de ne pas augmenter les impôts,  le tout en réduisant la dette.

La réalité est toute autre : des taux d’imposition qui n’augmentent pas pour la bonne raison qu'ils sont bien trop élevés, bien supérieurs aux taux moyens appliqués dans les villes équivalentes à la notre. On constate néanmoins que, comme chaque année, la taxe d’enlèvement des ordures ménagères augmente de 4% exerçant ainsi une vraie pression sur les ménages arlésiens ! Un comble vu la propreté de notre Ville !

Le plus inquiétant, c'est que malgré un taux d'imposition supérieur à la moyenne, les recettes pour la ville sont 20% en dessous de la moyenne des villes équivalentes : à force d’appauvrir la population et faire fuir les entreprises, on ne peut pas attendre un miracle et voir les entrées d’argent progresser !!

Quant à la gestion de la dette, le Maire a beau répéter sans cesse qu'elle diminue, les chiffres sont têtus et ne mentent pas !! La réalité, c'est que la dette stagne depuis …............. et qu'en même temps, la dette cachée, elle, explose : tous les travaux d'entretien (routes, trottoirs, bâtiments communaux, écoles....) qui ne sont pas réalisés constituent des millions d'euros de dette qu’il faudra bien envisager tôt ou tard ! L'argument qui revient dans tous les discours consiste à dire que la dette par habitant diminue : ce n'est pas le dette qui diminue mais le nombre d'habitants qui augmente !

Du côté de la gestion du personnel, même méthode qui consiste à faire croire que tout est géré au mieux ! La réalité : un personnel laissé à l’agonie, sans perspectives et sans espoir de renouveau dans la politique managériale ! Le tout en se situant 22 % au dessus de la strate nationale en dépense de personnel par habitant !

 Pour une nouvelle ambition, c’est une sacrée nouvelle ambition ! Chacun sa définition ! Chez moi, ça s'appelle une punition !

 Muriel BOUALEM

Conseillère municipale du groupe Arles en capitale

En ce début d'année, permettez moi au nom de l'ensemble des élus d'opposition, de vous présenter nos meilleurs vœux. Nous souhaitons que l'année 2012, soit pour tous, une année de bonheur et de prospérité.

Mes vœux sont d'autant plus sincères que les nouvelles pour Arles ne sont pas bonnes. En effet, le cadeau des Arlésiens pour le Noël 2011 est une nouvelle fois empoisonné. Le nouveau Plan de Protection contre les Risques d'Inondation ou PPRI, va entrer en vigueur gelant ainsi 85 % du territoire de la commune et compromettant tout développement économique. Comment en sommes nous arrivés là ?
 

Depuis 10 ans, l’État tente d'élaborer un PPRI avec les communes dites à risque. Les tragiques événements de Vendée ont accéléré les décisions. En effet, l’État ne veut plus voir sa responsabilité engagée pour les erreurs d'urbanisme de quelques élus locaux. Il y a 1 an des plans sévères élaborés par les services de l’État ont été transmis aux Mairies concernées. Tous les Maires se sont insurgés, comme le notre, à la différence que les autres ont tenté de le faire évoluer. Ils ont assisté aux réunions avec le Préfet de bassin, ont négocié des avancées, certes insuffisantes, mais bien réelles. Pour Arles, le document rejeté à l'unanimité par le Conseil Municipal, est strictement le même que celui qui a été transmis il y a 1 an. Notre municipalité a rejeté en bloc le plan de l’État, sans chercher à le faire avancer, elle a pratiqué la politique de la chaise vide. Le résultat de cette attitude, de cet attentisme, c'est le gel de NOTRE territoire avec au quotidien de nombreux problèmes pour nous, Arlésiens. Sans parler des répercussions sur le marché immobilier.

Si j'étais cynique, je penserais que pour le Maire, ce PPRI est un cadeau du ciel ! Plus besoin de chercher un bouc émissaire pour justifier son inertie. Il a maintenant un bon prétexte pour ne rien faire en faisant porter le chapeau à l’État. Rappelons lui qu'avant le PPRI, ses grands projets pompeux étaient déjà des chimères !

Mais comme mes convictions d'élue sont intactes, j'espère que nos responsables politiques locaux prendront leurs responsabilités et tenteront de trouver un compromis avec les services de l’État. J'espère aussi que pour cette nouvelle année, le Maire se saisira des dossiers qui nous intéressent au quotidien. Il y a tant à faire pour améliorer notre qualité de vie et redynamiser notre territoire et son économie. Je ne parle ici que des urgences, de ce qui est normal ailleurs et que les Arlésiens ne peuvent qu'espérer. Bien des projets pas forcement coûteux ou pharaoniques, pourraient améliorer notre quotidien.

Alors, pour cette nouvelle année, faisons comme depuis 15 ans, espérons...

 Muriel BOUALEM

Conseillère municipale du groupe Arles en capitale

J'ai l'habitude d'utiliser cette tribune pour exprimer mon mécontentement, mes doutes sur la pertinence des décisions municipales ou même pour dénoncer les manques criants ou les fausses promesses. La liste est longue et les sujets à traiter inépuisables. Une fois n'est pas coutume, j'ai décidé d'y exprimer ma Colère !

Je suis en colère quand je vois l'état de délabrement dans lequel sont nos quartiers dits populaires. Si les rues sont à l'abandon, sales, les pseudos espaces verts de vulgaires carrés envahis d'herbes folles, ce n'est pas le plus grave ! Le pire, c'est que les personnes qui y vivent sont traitées avec le même mépris ! Des animations de quartier qui doivent plus aux bénévoles qu'aux centaines de milliers d'euros gaspillés, des jeunes sans travail, une petite délinquance qui nuit à tout le voisinage... Je pourrais continuer longtemps mais je ne voudrais pas gaspiller les 2000 caractères par mois que nous accorde royalement le Maire !

Lorsque j'écoute les discours fleuves du Maire ou même ses interventions tellement longues qu'à la fin on a oublié la question, j'entends qu'il est un homme de gauche, qui applique une politique dite de gauche ! Que sa priorité ce sont les personnes et blablabla... De longs discours, des promesses auxquelles personne ne croit, oui pour tout à tout le monde, je constate que la Gauche française forme tous ses élus à la même école !

La réalité, c'est que dans cette ville, la gestion des besoins est tellement déplorable, qu'on abandonne aussi les quartiers pauvres. On fait semblant d'écouter les CIQ, CIV ! On se gargarise de Démocratie Participative ! Quand on voit le résultat, force est de constater que la municipalité les utilise comme des écrans de fumée destinés à cacher la misère ! Mais certains Arlésiens ont décidé de se révolter ! Les habitants de Griffeuille en particulier, mécontents, abandonnés, gérés par une SEMPA autiste ou méprisante se sont réunis en un CIQ pour lutter contre l'inertie de cette municipalité et pour mettre l'accent sur son incapacité à gérer. La SEMPA est propriété de la ville et de l'ACCM pour 51%,le reste étant détenu par des privés. La municipalité joue les bailleurs sociaux, et si cela a pu être un formidable outil social en son temps, aujourd'hui, c'est un formidable échec ! On n'est plus à un près...

 

Cyril JUGLARET
Conseiller Municipal

Président du Groupe "Arles en Capitale"

« La part du rêve » ….

Comme chaque année, ce mois de janvier n’aura pas dérogé à la tradition du marathon de présentation des vœux des élus du conseil municipal dans les quartiers, hameaux et villages de la Ville.

Comme chaque année, on était en droit de s’attendre à la fois à un bilan exhaustif des réalisations et de la politique municipale de l’année écoulée, et à une présentation des projets et des perspectives concrètes pour l’année à venir. Du moins, c’est ce que fait l’ensemble des maires voisins….

Mais comme chaque année, les arlésiens ont du se contenter de grands discours et de belles envolées lyriques…. avec l’inévitable « part du rêve » pour seule ambition (qui devient de plus en plus importante, voire exclusive !), la promesse de jours meilleurs comme unique programme et la « fierté d’être arlésien » en guise de bons vœux.

Et oui, comme d’habitude, faute de mieux, le Maire n’a eu d’autres choix, encore et toujours, de mettre en avant cette fameuse part du rêve…..Sauf que cela fait maintenant longtemps que les arlésiens ne rêvent plus…et que les dures réalités s’imposent quotidiennement à eux.

L’économie et l’emploi ? Heureusement que les autres communes de l’agglomération ou du Pays d’Arles sont là pour pallier les carences municipales et créer des richesses.

La sécurité des arlésiens ? Avec un aplomb extraordinaire, on nous promet un service de police municipale opérationnel dans…20 ans !

Le parc des Ateliers ? Un beau projet, certes, mais encore beaucoup d’incertitudes et le risque de voir l’ensemble des arlésiens ne pas se l’approprier.

Le tourisme ? Toujours pas d’Office de Tourisme digne de notre cité et de solutions d’accueil suite aux travaux du nouveau collège place Lamartine.

La propreté de la ville, l’état des voiries et de l’espace public ? Sans commentaires….

Et l’on pourrait ainsi décliner de nombreux domaines où la municipalité pêche par son inertie et son manque cruel de résultats.

Alors fiers d’être arlésiens ?

Sans aucun doute… mais plus grâce à César qu’à l’équipe municipale en place !